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J’ignore encore la raison principale (parmi la multitude de motifs) qui m’amène, aujourd’hui, à publier cet article. Est-ce qu’une cause prévaut vraiment au-dessus d’une autre? Faut-il absolument déterminer qu’un argument a plus de poids qu’un autre? Ai-je besoin d’agir avec un but précis et unique? Je crois surtout avoir épuisé le stock d’excuses pour procrastiner. Ou suis-je encore en train de digresser pour écrire sans écrire une de mes vérités qui m’anime en ce moment? Comme si je cherchais à gagner du temps? Comme si dans l’immobilisme et l’inaction, je maintenais une position passive mais conformable car habituelle. Je laisse volontairement le flou entourer ce projet.
Je crois que je le fais aujourd’hui principalement pour oser et me prouver que j’en suis capable. Question d’auto-centrisme ou d’égo-trip — L’envie de tester une nouvelle expérience? Je cherche à savoir si je peux être de “ces gens là”, ceux qui publient et exposent aux yeux de tous (toute proportion gardée) leur manière de s’exprimer. Ces autres qui partagent un ressenti, une émotion, une injustice, une observation, une remarque, un POV…J’admire particulièrement le talent d’un(e) bon(ne) story teller dans le ciné, l’humour, la philosophie, la chanson, la musique..tout un art si inspirant! Il fédère comme il divise mais qui a le mérite de divertir et de nous faire comprendre les choses, de nous éclaircir sur d’infimes détails et nous permettent d’avancer dans nos cheminements.
J’ignore si ça ressort de mes besoins élémentaires (il me semble avoir sécurisé les bas échelons de ma pyramide de Maslow). Je m’attaque ici à ce fameux besoin d’épanouissement, à la recherche d’une quête de sens.
Je crois surtout que l’idée me trotte depuis trop longtemps dans la tête pour ne pas la concrétiser. Assouvir un fantasme de publication devient si accessible. Je me lance avec une touche d’audace pour espérer que ces mots, mes mots/maux trouveront un écho auprès de quelques personnes.
Je pense aussi que je le prends comme un exercice cathartique après quelques épreuves toujours un peu douloureuses.
Je pourrais me freiner et écouter toutes ces pensées limitantes qui animent mon paradoxe. Moi qui entame une tonne de livres sans les finir, moi qui ne retient que très rarement le livre que je suis en train de lire, moi qui ne vais pas au bout des choses, qui ne sait pas bien m’affirmer et qui a le jugement facile.(moi qui encore une fois fonce dans l’égo trip).
Moi qui sans talent vient façonner ma manière de m’exprimer avec vous en m’exposant. Probablement un côté maso, mon côté fear factor car oser me tromper est une méthode qui fonctionne plutôt bien chez moi pour apprendre.
Je cherche à comprendre, connaître les raisons qui me poussent à écrire chaque jour dans des cahiers mes pensées, mes fulgurances, mes interrogations, mes révélations ou toutes mes réflexions face à mon quotidien. Je crois que je suis plus d’une fois dépassée par la tournure des évènements. Sans savoir exactement qui je suis, je crois faire partie de cette catégorie de personnes qui analysent trop de choses en boucle et qui comprends (lentement) souvent quand il est trop tard les priorités à privilégier. Ecrire est pour moi une manière de m’approprier mes pensées. Imprégnée d’une culture d’infotainment, surstimulée et influencée en permanence, ça me permet parfois d’aller au bout d’une idée. Formuler mes pensées me permet d’ accéder à ma vision, ma propre opinion, ce qui est rarement évident.
J’oscille toujours dans une forme errance pour savoir qui je suis, ce que je veux, où je souhaite m’ancrer et me sentir légitime. Je tente, teste des expériences pour partir à la découverte de mes capacités et me définir. Tout ceci est, bien évidemment, fluctuant et ne traduit pas simplement une image figée de la personne que je suis devenue à 36 ans. Multiples d’émotions, d’expériences, de territoires, de parcours… je façonne qui je suis en me lançant parfois des défis pour me découvrir.
Un petit côté fonceuse peureuse irréfléchis, effrayée par le vide abyssal de mon existence. Une (im)pulsion qui me pousse souvent à agir, à réfléchir après et la plupart du temps à me reprocher mes choix. Tellement basique, d’une banalité déconcertante pour reprendre l’expression consacrée. J’avance parfois de manière névrotique, sans évaluer les conséquences car le marasme me consume. C’est comme contrer une peur paralysante d’une situation qui me paraît immuable. Il est parfois plus rassurant pour moi d’agir contre le manque d’éléments constructifs dans ma vie, l’horloge biologique, le célibat, la solitude et ce bon vieux sentiment d’impuissance face aux temps qui passent. Je rajoute aussi cette impression d’être souvent en décalage, pas intégrée, comme inadaptée au système et aux injonctions sociétales d’une femme seule impatiente de réussir à s’accepter.
Stop à l’autoflagellation, spécialité de la maison, car je cherche aussi à assumer qui je suis, mon individualité. J’avance aujourd’hui en exposant en surface les raisons qui m’ont poussé à écrire aujourd’hui. L’envie de progresser à votre contact, oser me lancer c’est aussi oser me tromper et apprendre de mes erreurs. Un nouvel axe d’amélioration vient animer ma vie le temps de me relever et de me raccrocher à de nouvelles perspectives.
J’écris avant tout pour ne pas oublier, ma mémoire sélective a tendance à évaporer des souvenirs ressources sur lesquels je pourrais m’appuyer et me redonner confiance dans mes capacités.
Je néglige volontairement le partage, la transmission qui sont des valeurs si universelles que je me permets de les laisser de côté pour l’instant.
J’écris pour moi (toujours dans l’égotrip) et un peu pour toi, pour vous, pour m’occuper, pour lutter contre l’ennui et enrichir ma vie de nouvelles expériences.
L’introduction d’un défi personnel, à l’aube d’une nouvelle étape, est aujourd’hui une Histoire De Bascule. Je souhaite avec cette publication, entamer une nouvelle phase pour arrêter de me raconter des histoires à moi seule et de tenter de les partager.
Une certaine effervescence m’envahit au moment d’appuyer sur “publish”. C’est assez grisant de se lancer cette nouvelle aventure, je suis curieuse de découvrir ce que ça va déclencher.
Let’s find out…
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